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Le blog de mostafamouhoub
29 mai 2005

L'office national marocain des chemins de fer:entreprise bancale

POINT DE VUE

ONCF : ENTREPRISE BANCALE

CHIFFRE D’AFFARE

Le chiffre d’affaire est à peine arrivé à fin septembre 2004 à 1,72 milliards de dirhams. Si on pouvait extrapoler ce chiffre à fin 2004, d’une manière élémentaire, il serait de 2,29 milliards de DH.

On constate qu’il est en régression constante depuis 2002 ; en effet cette dernière année, il était  de 2,47 milliards. En 2003, de 2,39 milliards, en diminution de -3,34 % par rapport à 2002. Le chiffre d’affaire de 2004, serait donc en régression de -4,37 % par rapport à 2003.

Maintenant, si on compare ce dernier chiffre sur une période de 10 années, soit depuis 1994, oŭ le chiffre d’affaire était de 2,23 milliards, il ne serait augmenté que de 2,62% ; ce qui est très faible.

Pire encore, en terme réel, si on introduisait dans ces calcules, le  taux cumulé moyen de l’inflation qui est de l’ordre de 3% l’an, il serait en diminution, calculée élémentairement, de 38,51 %.

Pis encore, si on défalquait les augmentations successives des prix de transport des phosphates et des voyageurs, depuis 1995, le résultat serait aberrant.

Il faut signaler par ailleurs, que selon

la DEPP

, le chiffre d’affaire de 2002 n’est que de 2,08 milliards de dh au lieu de 2,47.

Pourquoi cette différence dans les écritures ? That the question !

 

RESULTAT NET

Le résultat net en 2003 qui est de 301 millions de Dirhams, est en régression nette de -22% par rapport à celui de 2002 qui était de 387 millions.

Monsieur le ministre directeur général n’a pas à être fière de son passage à l’ONCF.

TRANSFERTS DE l’ÉTAT A L’ONCF

En millions de dirhams

transfert

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

Total

Aug capital

700

700

700

700

700

700

-

390

4590

Echéances dette

295

295

295

299

295

295

295

295

2364

total

995

995

995

999

995

995

295

685

6954

NB : Les prévisions en 2003 sont de 434 millions en augmentation de capital et 327 millions de dirhams pour échéances dettes. Soit un total de 761 millions.

En 2004 ce chiffre serait de 530 millions +295 millions minimum=825 millions Dh.minimum

En 2005 il serait de 656 +295= 951 millions Dh.minimum

Conformément aux divers accords cadres Etat/ONCF, le gouvernement a donné sa garantie et de ce fait a complètement honoré ses engagements. Il appartiendrait à l’ONCF d’engager ces dépenses, de donner priorité aux investissements porteurs et en premier lieu de terminer le doublement Sidi Kassem/Fès dans les meilleurs délais, afin de gagner des entrées supplémentaires lui permettant d’honorer ses dettes à bonne date.

Ouvrir les chantiers est une bonne chose ; respecter les délais l’est encore mieux ; à l’instar des trains de l’ONCF, ses chantiers connaissent des retards endémiques. Pourtant, le temps lui est compté et les échéances des dettes se profilent à l’horizon.

Le contribuable en a marre de cautionner un secteur devenu bancale qui ne voit pas encore le bout du tunnel.

Respect des protocoles d’accord

Enfin et en réalité, l’ONCF, comme, nous venons de le constater, n’a respecté aucun article des protocoles d’accord, bien que l’Etat ait honoré tous ses engagements prévus par ces documents.

Finaliser encore une fois, comme indiqué sur le communiqué,  un quatrième contrat programme Etat/ONCF couvrant la période au-delà de 2005, est un coup d’épée dans l’eau, à moins que l’Etat revoie sa politique et choisisse le profil qu’il faut pour gérer l’office.

Ces différentes actions gouvernementales de redressement, n’ont pas été gérées convenablement pour permettre à l’ONCF  de retrouver pleinement son aplomb. Tandisque la situation générale reste bancale ; les services s’éloignent de plus en plus de la clientèle, du fait, notamment de la piètre qualité d’accueil et des services  offerts. Plus grave encore, alors que les trains passaient pour être à l’heure, les retards deviennent journaliers et endémiques et ont suscité des grognes tous azimuts. Ces insuffisances du service, et les retards dans les investissements porteurs, traduisent des tares beaucoup plus prononcées en amont selon de nombreux commentateurs, qui perçoivent cette dernière   finalisation,  comme une sanction  plus ou moins avouée à l’encontre des dirigeants qui n’ont pas su corriger les errements du secteur. 

REALISATION D’ACTIFS

En ce qui concerne le contrat - programme, exigé par 

la Banque Mondiale

à toute demande de prêt, il a été finalisé afin de responsabiliser  d’une façon officielle l’oncf  avec obligation des résultats . Qu’en est-il exactement ?

La réalisation d’actif permettant l’augmentation des ressources financières est très aléatoire. Bien au contraire l’examen des investissements et des immobilisations corporelles permet de déceler  entre 1994 et 2003 une différence entre le total des investissements réalisés(7470 millions de DH) et celui des variations des immobilisations(3594 millions de DH),  très appréciables de 3876 millions de DH ? Représentant  52% du total des investissements. S’agit-il là de suppression d’immobilisation ? Ce qui paraît hors de toute proportion. Ou de dépenses importantes d’exploitation imputées au compte des investissements afin de le gonfler  et par la même occasion diminuer les charges et dégager un résultat fictif positif au bilan afin de tromper les pouvoirs publics.

Endettement de l’ONCF

Ratio Endettement/ Capitaux propres et assimilés

libelles

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

Dettes totales

4018

3332

2901

3274

3143

3082

3633

8843

9413

Ecarts conversion actif 

-235

-136

-73

-54

-34

-37

-65

-62

-117

Ecarts conversion actif circulant

-4

-3

-9

-6

-3

-1

-3

-3

-14

Ecarts conversion passif circulant

8

1

11

7

2

2

6

Total (A)

3787

3193

2819

3215

3117

3051

3567

8780

9288

Capitaux propres et assimilés (B)

6348

6851

7471

8178

8936

9708

9989

12940

12859

Ratio A/B

58%

47%

38%

39%

35%

31%

36%

68%

72%

Variations

-19%

-19%

3%

-11%

-11%

16%

89%

6%

                  

On remarque que depuis 2002, l’ONCF s’est lourdement endetté, et cela

est du en partie, à l’application des recommandations de

la Banque

Mondiale

relatives à l’externalisation de la caisse interne des retraites.

On constate que les ratios endettements / fonds propres, sont impressionnants entre les années 2001 et 2002 avec une augmentation aberrante de 90%.

Si on défalquait des capitaux propres, les aides de l’Etat en capital, accumulées depuis 1995 , d’un montant de 4590 millions de dirhams, leur montant deviendrait 8350 millions et le ratio endettement/ fonds propres serait de 105% environ ; Ce qui est très aberrant menant directement à la faillite. D’autant plus que les travaux porteurs accusent des retards, de leur coté, très aberrants.

Et ce serait suicidaire, si l’Etat n’avait pas accordé des subventions pour couvrir les dettes d’avant 1994 et au delà et qui s’élèvent depuis 1995 à 2002 à 2364 millions de dirhams.

Dans un rapport du ministère des finances il est dit que les résultats sont mitigés et que l’ONCF est catalogué comme faisant partie des entreprises les plus endettées et dont le stock des dettes de financement à long et moyen termes est en hausse et qu’il constitue toujours un boulet pour les finances publiques.

Différence dans le montant de certains indicateurs des chemins de fer, entre le rapport d’activité de l’Office National des Chemins de Fer(ONCF) de l’année 2002  et celui de

la Direction

des Etablissements et entreprises publiques dépendant du ministère des finances (DEPP) au sujet du projet de la loi des finances 2004.

Qui doit-on croire ?

En milliers de dirhams

libellé

2002

ONCF

DEPP

Chiffre d’affaire

2472030

2080081

Résultat net

386990

-6092261

autofinancement

843370

-5440192

Qu’ON LE VEUILLE OU NON, L’ONCF NE RESPIRE PLUS

LA SANTE

.IL EST TEMPS DE VOIR CLAIRE DANS CE SECTEUR STRATEGIQUE DEVENU BANCAL, ET DEMANDER DES COMPTES ;.

Signé : Mostafa Mouhoub

Cadre retraité

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