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Le blog de mostafamouhoub
29 mai 2005

Conseil d'administration des chemins de fer marocains analyste paresseux

O N C F : LE CONSEIL D’ADMINISTRATION : ANALYSTE  PARESSEUX  PERSISTE ET SIGNE.

LES PROTOCOLES D’ACCORD ET CONTRATS PLANS ETAT –ETABLISSEMENTS PUBLICS : UN COUP D’EPEE DANS L’EAU. IL EST TEMPS DE VOIR CLAIRE

A l’issue de la tenue de son conseil d’administration du 25/01/2001, l’ONCF a publié dans un quotidien de la place du 29/01/2001 un communiqué utilisant le même refrain et la même rengaine des années durant d’ailleurs  faussement triomphaliste d’une cassette monotone, enrouée désuète et moisie, sous un titre bien révélateur « pour que le train siffle à l’heure » car il y’a belle lurette qu’il ne l’a pas fait. Le ferait-il un jour ! .A titre d’anecdote le retard d’un train au Maroc équivaut au retard cumulé d’une année au Japon.C’est incroyable mais vrai.

Si ce communiqué  reflétait fidèlement les propos qui seraient tenus, au cours de l’examen du rapport du directeur général par les administrateurs, nous pourrions dire, que ces chasseurs de jetons de présence, inopérants ont fait montre encore une fois et d’une façon éloquente, de leur flagrante inefficacité, de leur sécheresse intellectuelle, de leur hâblerie mesquine et de leur flagornerie endémique..

Tout d’abord le jugement ne doit pas être porté sur l’instantané mais sur la qualité de l’évolution de l’institution sur 4 à 5 années

Ensuite les indicateurs du trafic ferroviaire doivent être donnés en voyageurs/kilomètre (V/K) et tonnes / kilomètre (T/K) au lieu du nombre de voyageurs et de tonnes. Car les longues distances rapportent davantage, au vu des répartitions des charges relativement faibles.

Enfin il est anormal qu’un directeur général d’un grand office ne puisse donner au 25/01/2001, avec les moyens informatiques actuels, le résultat du trafic de l’année écoulée, se limitant uniquement aux neuf premier mois.

Si le nombre prévu  de voyageurs était atteint, l’évolution du taux qui est de 4.1% en moyenne par an est loin de celui des années 83/93qui est 5.6% et le nombre de V/K est à peine arrivé au niveau de 1994 qui était de 2231.1 millions. Cela s’est  répercuté imperturbablement sur la recette qui n’a augmenté en apparent et en 5 années que de 8.22% et ce malgré l’augmentation des tarifs successifs depuis 1995.En termes réels, tenant compte d’une inflation annuelle de 3% uniquement, la recette par rapport à celle de 1994 est en régression de 5.9% ; d’ailleurs par rapport aux prévisions  qui étaient de 2517 millions de v/k en 1999, il n’a été réalisé que 75%. Donc s’il y’a eu une augmentation apparente toute relative de la recette c’est grâce aux diverses augmentations des tarifs et non pas à une politique commerciale  agressive.

Quant au trafic  marchandises diverses hors phosphate, qui était en 1999de 1211 millions de T/K, il a connu une régression  de 4.72% par rapport à celui de 1994 qui était de 1271 millions de T/K.Quant à la recette elle n’a augmenté en apparent et en 6 années d’exercice que de 4.84%, et ce malgré l’augmentation des tarifs entre 8 et 12%. Par contre en termes réels, la recette a régressé de 8.83% par rapport à 1994.En comparaisons avec les prévisions de 1999 qui étaient de 3034 millions de T/K, il n’a été réalisé que 40%.

Pour le transport des  phosphates, l’ONCF ne peut le maîtriser du fait qu’il dépend de plusieurs facteurs indépendants de la politique commerciale de l’entreprise.

Quant au montant des investissements réalisés en 2000,le directeur général a annoncé le chiffre de 986 millions de DH ; Ce qui porte le total des investissements de 1994 à 2000,soit pendant 7 années d’exercice, à  4513.7 millions de DH  qui, eux ne représentent que 0.19% du montant des investissements réalisés, et hors projets spécifiques liés au phosphate, pendant la période 1988/1993, soit pendant 6 années uniquement, et  qui était de 2345493 millions de DH.

Nous ajoutons que l’Etat a transféré à l’oncf  de 1995 à 2000 pendant six années consécutives des subventions à l’équipement sous forme d’augmentation de capital et d’échéance dettes (700+295) millions de DH annuellement, soit un total de 5970 millions de DH.Si nous  retranchions de ce dernier chiffre le montant total des investissements réalisé pendant la même période (4513.7)millions nous remarquerions un manque de 1456.30 millions de DH.qui a été passé peut être au compte de l’exploitation ou à autre chose ! .

Il faut remarquer en plus, que les investissements réalisés à ce jour par l’équipe actuelle n’ont engendré aucun dirham supplémentaire ni créer un seul emploi en plus. Pire encore l’oncf a débauché et envoyé à la retraite prématurée 9800 agents entre temporaires et sédentaires.

D’autre part il est de notoriété que le choix des programmes d’investissement devait être déterminé par l’effet d’entraînement sur la demande interne plus qu’externe pour  créer de la valeur ajoutée, par une forte capacité de création des emplois permanents, avec effets structurants sur les économies locales. Or le projet du  plan quinquennal 2000/2004 qui prévoit un montant d’investissement  de 668 milliards de centimes ne créerait, après la fin de tous les investissements programmés que 134 emplois permanents, soit 5 milliards par emploi.

Quant à la valeur ajoutée le directeur général préfère la laisser aux étrangers ; dans quel but ? C’est à lui de répondre !

D’autre part  les travaux liés aux investissements porteurs avance à pas de tortue. Ouvrir les chantiers est une bonne chose ; respecter les délais  l’est encore mieux ; a l’instar des trains de l’ONCF, ses chantiers roulent au ralenti ; pourtant le temps leur est compté et les échéances des dettes au seuil de la porte.

Les retards endémiques, insupportables et inimaginables dans l’avancement des travaux liés aux investissements porteurs et au recouvrement des dettes, sont dus entre autres à l’incapacité de direction des hauts responsables, au manque de matériaux, à l’inexistence de toutes coordinations, au départ forcé à la retraite  et sans aucun discernement, des cadres méritants, à l’octroi des marchés à des entreprises étrangères non qualifiées sans vérification des références fournies, à l’organisation très maladroite des chantiers, au climat social rebutant, et à un manque d’une culture de la confiance dans les rangs du personnel  etc.…..

En ce qui concerne le contrat - programme, exigé par  la Banque Mondiale à toute demande de prêt, il a été finalisé afin de responsabiliser  d’une façon officielle l’oncf  avec obligation des résultats. Qu’en est-il exactement ?

Le licenciement et le départ massifs à la retraite proportionnelle n’ont pas empêché les charges du personnel à augmenter de 7% entre 1994 (783 millions) et 1999 (837 millions ; cette augmentation s’aggravant d’avantage si on incluait la quote part de la main d’œuvre des travaux confiés au privé et qui étaient effectués auparavant par les moyens propres de l’office. En outre, eux, ont créé un déséquilibre  grave à la caisse interne des retraites, et sur le plan national, une aggravation du chômage, car les jeunes retraités

chemino

ts, très recherchés, prennent la place à des jeunes diplômés chômeurs.

La dette ne cesse de s’aggraver ; son recouvrement est très aléatoire par suite des retards très  importants constatés dans l’avancement des travaux liés aux investissements porteurs, au désengagement de l’Etat à partir de 2001, quant à l’octroi de la subvention de 700millions prévue pour 4 années à partir de 1995 et qui a déjà connu une prolongation en 1999 et 2000. et à l’utilisation d’une partie des fonds destinés aux investissements pour faire face aux besoins de l’exploitation.

La réalisation d’actif permettant l’augmentation des ressources financières est très aléatoire. Bien au contraire l’examen du tableau des investissements et des immobilisation permet de déceler  entre 1994 et 1999 une différence entre le total des investissements réalisés et celui des immobilisations  très appréciables de 2005.60 millions de DH représentant  56.85% du total des investissements. S’agit-il là de suppression d’immobilisation ? Ce qui paraît hors de toute proportion. Ou de dépenses importantes d’exploitation imputées au compte des investissements afin de le gonfler  et par la même occasion diminuer les charges et dégager un résultat fictif positif au bilan afin de tromper les pouvoirs publics.

La réduction du stock bien que non négligeable, a eu des effets néfastes quant à la maintenance et à l’avancement des travaux d’équipement. En effet cette diminution ne peut être considérée comme une compression des charges dans la mesure où elle est fonction des programmes de maintenance des installations fixes et du matériel roulant et remorqués et qui a été très négligé  ces dernières années et dont les conséquences fâcheuses ont commencé déjà à se manifester  et qui vont s’amplifier davantage à très cour terme. Les nombreux incidents et accidents, les déraillements multiples en pleine voie, les immobilisations prolongées et endémiques des locomotives, wagons et voitures, les sorties tardives des machines  etc. font foi.

La baisse de la consommation de matière de 3 millions de DH concernant directement les investissements est due également au retard fabuleux constaté dans l’avancement des travaux d’équipement liés qui doivent engendrer des recettes supplémentaires permettant la couverture de la dette et ses services. Donc, il ne s’agit pas là non plus de compression des charges, mais plutôt un frein à l’avancement des investissements porteurs.

Enfin et en réalité l’ONCF comme, nous venons de le constater, n’a respecté aucun article du protocole d’accord de 1994 bien que l’Etat ait honoré tous ses engagements prévus par ce document.

Finaliser encore une fois, comme indiqué sur le communiqué,  un nouveau contrat programme Etat/ONCF couvrant la période 2001/2005, est un coup d’épée dans l’eau, à moins que l’Etat revoie  sa politique et mette en place les hommes qu’il faut.

Quant au volet social les élections en vue de la constitution d’une société mutualiste sont nulles et non avenues ; Car l’ONCF a utilisé l’instruction interne 0 .1.19 relative au mode de scrutin comme s’il s’agissait d’élire des délégués du personnel à un secteur quelconque de son activité, alors que les sociétés mutualistes sont régies par  le dahir de 1963. D’autre part il a été exigé aux retraités de se présenter sur une liste des syndicats alors que le droit ne leur permet de se constituer qu’en association. Enfin l’ensemble des

chemino

ts est contre la passation de leur santé aux syndicats vomis.

Quant au logement, nombreux immeubles terminés n’ont pas été distribués et de nombreux logements évacués ont été murés et non accordés au personnel qui continue à payer à un prix très fort son loyer. 

Le communiqué pose aussi le problème de la transformation du statut juridique des chemins de fer en société anonyme d’Etat, qui a connu un retard d’une année ; je répondrais que le retard accusé est de 4 années puisqu’en 1995 il a été décidé à ce que l’ONCF « se prépare à devenir une société anonyme  vers le début 1998 ».Beaucoup d’encre a coulé à ce sujet et le projet est renvoyé aux calendes greques.

Au sujet des chemins de fer toujours, au cours d’une rencontre tenue du 29 au 31 janvier à Téhéran notre ministre des transports a parlé «  des dysfonctionnements qu’ont connus les chemins de fer du Maroc dans les années 80 et 90 » ; je lui répondrais qu’il est entrain de falsifier l’histoire  et de travestir la vérité sur tout et contre tout et qu’il a fait montre d’une méconnaissance absolue et regrettable de la part d’un ministre  de l’histoire des chemins de fer marocains dont il assure la tutelle. Sil parlait des problèmes financiers, je lui dirais que l’endettement a sauvé l’ONCF ; car la dette a été utilisée dans l’investissement porteur et non pour faire face aux problèmes de l’exploitation du réseau  et que les réalisations grandioses de l’époque sont là pour en témoigner.

En conclusion, le gouvernement et en particulier les ministres des finances et des transports semble reprocher au

chemino

t  de soutenir des intérêts occultes ou de régler au profit d’obscurs commanditaires des comptes personnels. Il y’a de quoi désespérer pour de bon.

Qu’ON LE VEUILLE OU NON L’ONCF NE RESPIRE PLUS LA SANTE .IL SE MEURT.IL EST TEMPS DE VOIR CLAIRE DANS CE SECTEUR STRATEGIQUE DE NOTRE PATRIE !

                                                                                                        Signé : Mostafa  Mouhoub

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