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Le blog de mostafamouhoub
29 mai 2005

Projet d'équipement à l'office marocain des chemins de fer

Monsieur le Directeur de LIBERATION

Casablanca

Objet :Projet d’équipement à l’ONCF

Refer :Votre livraison du 16/04/2001 : « Vaste projet d’équipement à

L’ONCF. »

Par votre livraison citée en référence, l’ONCF avise le public qu’il vient de lancer un appel d’offre pour l’acquisition d’une vingtaine de rames automotrices pour un budget de 1.2 milliards de DH, et qui seraient utilisées en 2004 sur le tronçon Casa/Fès  après parachèvement du doublement.

C’est une bonne chose en soi, du fait que le parc voitures a connu une diminution vertigineuse de 25% entre 1994 et 1998,représentant un manque de 153 unités ; ce dernier chiffre serait certainement plus important actuellement,  car l’ONCF a prévu la réforme  de 207 voitures supplémentaires en l’an 2000 ; ce qui ramènerait le déficit à 360 voitures par rapport à ce qu’il existait en 1994.

Tout d’abord quelques observations sur le communiqué de l’ONCF.

Le parachèvement du doublement Casa/Fès prévu en 2002 est à chaque fois reporté à 2003 puis 2004 suivant votre livraison. Je suis certain que le projet est jeté aux calendes grecques vu le manque de matériaux et du personnel qualifié de conception, de direction et de surveillance des travaux.

Quant aux investissements 96/2000,sur les 5.2 milliards budgétés, il n’a été réalisé du point de vue comptable  que 4.14 milliards représentant 79.4% du budget ; Mais physiquement, par rapport au programme prévu, il n’a été réalisé que 25% environ sans pour autant qu’ils aient engendré à ce jour aucun centime de plus.Pour gonfler justement ce montant des réalisations et leurrer l’administration de contrôle, la direction  lui a transféré les consommations différées des matériaux voie dont je n’ai pas le montant exact, mais il est très important, ainsi que 56 millions de Dirhams représentant le stock de matériel roulant destiné à l’entretien rapide des locomotives  et détachés du stock, là aussi pour diminuer virtuellement le montant de ce dernier  et du point de vue comptable être dans les bonnes grâces de l’administration.

Quant à l’achat de rames automotrices, il lui a été alloué en effet, la somme de 1 201 629.000 Dirhams ; mais pour l’achat pour 50% de 60 voitures et 50% pour l’achat de 8 rames automotrices à un niveau.

Si on majorait le prix d’une rame de 25%, pour obtenir une de 2 niveaux comme prévu dans le projet d’appel d’offre, le montant des 20 rames reviendraient  à :}(1.202 x 50% x1.25) : 8{ x 20 =1.88 milliards de DH. Cela fausserait le nombre que l’ONCF désirait acquérir.

D’autre part l’acquisition des 60  voitures reste absolument nécessaire et demanderait la somme de 600 millions de dirhams.

Ainsi le montant de l’ensemble reviendrait à 2.48 milliards de DH soit le double du budget alloué, sans compter le montant de réhabilitation des voitures existantes et des rames ZM à limite d’usure et de sécurité.

En dehors de toutes ces considérations, il est notoirement admis et exigé que les choix des programmes d’investissement devaient être déterminés  par des critères simples : Effet d’entraînement  sur la demande interne, plutôt qu’externe, une forte capacité de création d’emploi  et des effets structurants sur les économies locales. Il est absolument nécessaire d’accroître le taux de croissance en encourageant la production locale engendrant la valeur ajoutée.  Ces facteurs constituent de l’avis de tous  les seuls et véritables leviers pour le développement de l’économie nationale.

IL EST TEMPS DONC DE REHABILITER CE FLEURON DE L’INDUSTRIE  MAROCAINE QU’EST

LA SCIF FILIALE

DE L’ONCF, OUTIL DE CREATION DE RICHESSE ET D’EMPLOI, MUTILEE ET ENTERREE PAR UN PARANOIAQUE.

A ce sujet un cadre supérieur de

la SCIF

a écrit dans une revue spécialisée que :

« De 1985 à 1995,l’ONCF avec sa filiale

la SCIF

, avait pu atteindre un taux de valeur ajoutée très appréciable  au niveau  de l’industrie de la fabrication des locomotives sophistiquées et des voitures climatisées de standard européen type corail, de 50 à 60%. »

Ce niveau d’intégration industrielle était comparable à celui des européens.

L’exportation vers des pays arabes et africains, très faisable  s’est heurté malheureusement à des difficultés financières et de garantie de la part du ministre des finances de l’époque.

Malgré tout

la SCIF

avait bien réussi en 1994 une opération en compétition  internationale  avec le Gabon  pour un montant de 150 millions de DH, mais qui s’est heurté  à des problèmes de garantie du ministre des finances.

« En matière d’exportation  par le Maroc de biens d’équipement intégré à plus de 50% ça devait être une première », conclu-t-il.

Avec le génie et le savoir-faire marocain et

la Finance

arabe, dans la transparence et l’honnêteté, le Maroc à travers

la SCIF

,  pourrait construire les rames tellement nécessaires pour le développement de l’ONCF et pour l’essor de l’économie nationale qui avait pour moteur dans de nombreux pays, l’industrie ferroviaire.

Il faut rendre à César ce qui lui appartient car il est sien.

                                              Signé : Mostafa  Mouhoub

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