Projet d'équipement à l'office marocain des chemins de fer
Monsieur le Directeur de LIBERATION
Objet :Projet d’équipement à l’ONCF
Refer :Votre livraison du 16/04/2001 : « Vaste projet d’équipement à
L’ONCF. »
Par votre livraison citée en référence, l’ONCF avise le public qu’il vient de lancer un appel d’offre pour l’acquisition d’une vingtaine de rames automotrices pour un budget de 1.2 milliards de DH, et qui seraient utilisées en 2004 sur le tronçon Casa/Fès après parachèvement du doublement.
C’est une bonne chose en soi, du fait que le parc voitures a connu une diminution vertigineuse de 25% entre 1994 et 1998,représentant un manque de 153 unités ; ce dernier chiffre serait certainement plus important actuellement, car l’ONCF a prévu la réforme de 207 voitures supplémentaires en l’an 2000 ; ce qui ramènerait le déficit à 360 voitures par rapport à ce qu’il existait en 1994.
Tout d’abord quelques observations sur le communiqué de l’ONCF.
Le parachèvement du doublement Casa/Fès prévu en 2002 est à chaque fois reporté à 2003 puis 2004 suivant votre livraison. Je suis certain que le projet est jeté aux calendes grecques vu le manque de matériaux et du personnel qualifié de conception, de direction et de surveillance des travaux.
Quant aux investissements 96/2000,sur les 5.2 milliards budgétés, il n’a été réalisé du point de vue comptable que 4.14 milliards représentant 79.4% du budget ; Mais physiquement, par rapport au programme prévu, il n’a été réalisé que 25% environ sans pour autant qu’ils aient engendré à ce jour aucun centime de plus.Pour gonfler justement ce montant des réalisations et leurrer l’administration de contrôle, la direction lui a transféré les consommations différées des matériaux voie dont je n’ai pas le montant exact, mais il est très important, ainsi que 56 millions de Dirhams représentant le stock de matériel roulant destiné à l’entretien rapide des locomotives et détachés du stock, là aussi pour diminuer virtuellement le montant de ce dernier et du point de vue comptable être dans les bonnes grâces de l’administration.
Quant à l’achat de rames automotrices, il lui a été alloué en effet, la somme de 1 201 629.000 Dirhams ; mais pour l’achat pour 50% de 60 voitures et 50% pour l’achat de 8 rames automotrices à un niveau.
Si on majorait le prix d’une rame de 25%, pour obtenir une de 2 niveaux comme prévu dans le projet d’appel d’offre, le montant des 20 rames reviendraient à :}(1.202 x 50% x1.25) : 8{ x 20 =1.88 milliards de DH. Cela fausserait le nombre que l’ONCF désirait acquérir.
D’autre part l’acquisition des 60 voitures reste absolument nécessaire et demanderait la somme de 600 millions de dirhams.
Ainsi le montant de l’ensemble reviendrait à 2.48 milliards de DH soit le double du budget alloué, sans compter le montant de réhabilitation des voitures existantes et des rames ZM à limite d’usure et de sécurité.
En dehors de toutes ces considérations, il est notoirement admis et exigé que les choix des programmes d’investissement devaient être déterminés par des critères simples : Effet d’entraînement sur la demande interne, plutôt qu’externe, une forte capacité de création d’emploi et des effets structurants sur les économies locales. Il est absolument nécessaire d’accroître le taux de croissance en encourageant la production locale engendrant la valeur ajoutée. Ces facteurs constituent de l’avis de tous les seuls et véritables leviers pour le développement de l’économie nationale.
IL EST TEMPS DONC DE REHABILITER CE FLEURON DE L’INDUSTRIE MAROCAINE QU’EST LA SCIF FILIALE
A ce sujet un cadre supérieur de la SCIF
« De 1985 à 1995,l’ONCF avec sa filiale la SCIF
Ce niveau d’intégration industrielle était comparable à celui des européens.
L’exportation vers des pays arabes et africains, très faisable s’est heurté malheureusement à des difficultés financières et de garantie de la part du ministre des finances de l’époque.
Malgré tout la SCIF
« En matière d’exportation par le Maroc de biens d’équipement intégré à plus de 50% ça devait être une première », conclu-t-il.
Avec le génie et le savoir-faire marocain et la Finance la SCIF
Il faut rendre à César ce qui lui appartient car il est sien.
Signé : Mostafa Mouhoub