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Le blog de mostafamouhoub
29 mai 2005

L'office marocain des chemins de fder attaque les acquis des cheminots

Le 27/05/02

ONCF : L’attaque vise plus loin

Au delà du retour sur certains acquis mineurs des

chemino

ts, ce qui est en jeu, c’est une nouvelle fois, la retraite, le statut du personnel et l’esprit même du service public lui même qui se trouve en instance de divorce et remis en question..

C’est en même temps, la volonté de l’ONCF de continuer à domestiquer les syndicats devenus de belle lurette maison, et à éparpiller les membres du bureau national de l’association des

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ts, à travers le pays en les exilant et en les éloignant des grands centres, venant ainsi au secours des syndicats aux abois.

Conscients des objectifs visés par cette campagne digne de la période coloniale, les

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ts sous la bannière de leur association sauront refuser le fait accompli et refuser en même temps de tomber dans le piège tendu par les syndicats et par la direction.

la meilleure des réponses serait bien la construction de leur association,et le rassemblement autour de la défense des acquis , le développement de l’activité revendicative complètement abandonnée par les syndicats devenus l’arme redoutable de la direction contre les

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ts, afin de reprendre leurs droits spoliés, et acquérir de nouveaux acquis.

Pour cela, il y’aurait lieu d’utiliser pleinement toutes les opportunités qui se présentent, afin de créer un rapport de force en leur faveur, pour que l’ONCF soit ramené à renégocier sur la base des revendications de l’association qui représente la majorité écrasante des

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ts au vu des pétitions recueillies et des adhésions massives.

De même, il faudrait également travailler pour mettre en échec les tentatives des syndicats et celles de la direction qui consistent à saper l’unité à l’intérieur de l’association et qui cherchent à opposer les salariés entre eux.

Déjà la direction et les syndicats sont sur le qui vive , et utilisent des moyens indignes, contraires aux droits de l’homme , montrant par là une grande faiblesse et une peur bleue devant l’ampleur qu’a prise l’association et devant la détermination, l’opiniâtreté et la hardiesse des ses membres exilés.

Il y’aurait également urgence à agir dans le domaine de la restructuration des chemins de fer par la direction qui a modifié complètement et en profondeur le contenu et le sens du métier

chemino

t lié à l’organisation du travail.

Elle constitue en outre une menace grave sur le statut des

chemino

ts et sur l’emploi, accrue en outre par la politique de dumping du transport routier marchandises, qui fragilise la profession

chemino

te, les conditions d’emploi, et déstabilise en même temps le transport ferroviaire du fret.

Cette restructuration ne peut constituer à notre avis qu’une menace aux activités du transport ferroviaire, à la suppression d’emploi, à la fermeture de certains établissements et aux acquis des

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ts. Ce serait le gâchis que les chemins de fer n’auraient jamais connu.

Les structures de la nouvelle organisation ont été calquées purement et simplement d’ailleurs sur celle d’un très grand réseau européen qui a échoué lamentablement dans sa mission commerciale relative au fret.

C’est en outre une affabulation et une façon pour le directeur général de se mettre en valeur sur la scène directoriale. Nous reviendrons plus tard et en détail sur ce sujet qui, de notre point de vue ne fera pas de vieux os.

Concernant le transfert de la caisse interne des chemins de fer au régime collectif d’allocation des retraites, le personnel perd entre 40 et 50% de sa future pension, et ce, de l’aveu même de l’ONCF.

En effet, dans l’accord signé entre la direction générale et les quatre syndicats, et confirmé par l’ONCF dans « sa fiche d’information sur l’absorption de la CIR-ONCF par le RCAR », il a été écrit texto : « Il est à préciser que malgré l’application d’un abattement de 24% sur la pension de l’affilié à l’age de départ à 55 ans,l’ONCF garantit la pension acquise à la date de transfert calculée sur la base de l’ancienneté acquise  à la date du transfert  selon la caisse interne des retraites de l’ONCF. Ainsi l’ONCF supportera l’abattement pour les agents qui partiront à l’age de 55 ans et dont la pension globale est inférieure à celle du transfert. »

La pension, globale est égale à la pension du transfert calculée sur la base du règlement intérieure augmentée de celle qui sera acquise suivant le règlement du régime collectif d’attribution des retraites (RCAR). Cette pension globale sera inférieure à celle du transfert.

C’est une aberration !

Nonobstant des abattement encore plus importants en plus des 24%, en comparant les deux régimes, et en ne citant que les 20% en moins pour la différence du pourcentage d’annuité qui est de 2 au lieu de 2,5, et entre 16 et 22% pour la différence existante entre le salaire de base pour le calcul des pensions qui est aux chemins de fer le dernier salaire, et pour le RCAR le salaire moyen de carrière. N’est – ce- pas là un appauvrissement du future retraité ?

Et l’on se demande à quoi servirait de cotiser au RCAR, si, en définitive, le retraité n’aurait même pas la totalité de sa pension de transfert. Ce serait une arnaque pure et simple de ses cotisations.

En ce qui concerne le futur changement du statut juridique de l’ONCF en société anonyme d’Etat, privatisable à moyen ou log terme, l’ONCF essaie actuellement en collusion avec les syndicats et principalement la fédération nationale des travailleurs du rail affiliée à l’UMT, de remplacer le statut actuel des

chemino

ts digne d’une grande société commerciale et industrielle tels que l’ONCF, par un simple contrat collectif.

Ce qui aurait certainement des répercussions très graves principalement, sur le niveau de recrutement, sur la productivité et sur la sécurité.

En dernier ressort, le service public serait gravement touché.

En effet avec la nouvelle restructuration on s’achemine bien cette fois –ci vers l’éclatement complet de ce service.

Tout d’abord les chemins de fer font parties des services publics économiques comme l’énergie et les télécommunications. Autant les opérateurs privés se précipitent sur les marchés des télécommunications et peu sur ceux de l’énergie, autant le chemin de fer n’est pas pour l’instant le lieu des convoitises.

Actuellement deux questions très importantes se posent. Que deviennent les critères de gestion d’une entreprise publique, chargée du service publique, dont 50% de son chiffre d’affaire proviennent d’une entreprise publique, en l’occurrence l’OCP, et fonctionnant dans un univers concurrentiel anarchique ?

Comment peut-elle concilier ses préoccupations d’intérêt général avec la défense de ses intérêts face à la concurrence et à son premier et difficile client ?

Son éventuelle privatisation au fur et mesure du passage des années multiplierait en deux ou davantage ce problème. Et ainsi, l’organisation de l’action de l’Etat dans le domaine du service public se poserait avec une rare acuité.

Le problème du service public est très ardu et complexe.En effet ce service n’existe pas par nature mais il émane de la volonté politique du gouvernement. Il ne s’agit pas pour les chemins de fer d’être une société humanitaire et philanthropique mais d’être une entreprise économique et à l’occasion financière.Car les entreprises ferroviaires dans le monde n’équilibrent pas facilement leur budget sans l’aide de l’Etat. Mais économiquement les transports ferroviaires sont plus rentables que les autres modes de transport En effet la tonne/kilomètre et le voyageur /kilomètre par fer reviennent deux fois moins chères à la collectivité que par la route.

S’acharner à ne penser qu’à la rentabilité amènerait à vouloir maximiser les profits et négliger la maintenance pièce maîtresse de la sécurité des circulations. L’exemple britannique est assez éloquent à ce sujet, à tel point que l’anglais commence à avoir peur d’emprunter le train.

En définitive, les chemins de fer doivent continuer à gérer le service public et intégrer dans sa nouvelle structure et dans son fonctionnement, la notion d’intérêt général, base du service public et respecter le droit d’association et celui des droits de l’homme et des acquis, s’ils voulaient rester une grande entreprise commerciale et industrielle.

                                              Signé : Mostafa Mouhoub

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